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Télésurveillance

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Il existe déjà différentes manières de surveillance de paramètres des patients à distance de l'hôpital en ambulatoire (télésurveillance ou surveillance à domicile). Certains problèmes peuvent ainsi être détectés plus précocement, parfois même avant l’apparition de symptômes chez le malade.

Les sujets suivants peuvent être suivis :

En cas de modification de l'un de ces paramètres, des alertes sont transmises aux soignants. Le patient sera alors contacté pour des ajustements thérapeutiques opportuns ou, au besoin, pour un contrôle clinique rapproché afin d’éviter une dégradation subclinique et un risque de réadmission.

Malheureusement, l’utilisation systématique de la télésurveillance en insuffisance cardiaque varie considérablement selon les hôpitaux, principalement par manque de cadre structurel, juridique et financier (remboursement) du télésurveillance prévu par le gouvernement à l’heure actuelle. Il s’agit donc toujours actuellement essentiellement d’initiatives locales au sein de certains groupes hospitaliers.

La télésurveillance des patients insuffisants cardiaques (remboursée à partir du 01-01-2025)

Quoi ?

Télésurveillance du poids, de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque ou des pressions pulmonaires mesurées de manière invasive (via l' appareil CardioMEMS ou Cordella - notez : ces appareils eux-mêmes ne sont pas encore remboursés en Belgique) via une plateforme numérique.

Malheureusement, il n'existe toujours pas de cadre légal ni de remboursement pour la télésurveillance des stimulateurs cardiaques, des appareils CRT et ICD.

Qui ?

Cette télésurveillance n'est remboursée que pour les patients récemment hospitalisés pour une décompensation cardiaque nécessitant des diurétiques intraveineux. La télésurveillance pourra être débutée au plus tard 2 semaines après cette hospitalisation. Il doit y avoir eu au moins 1 consultation physique ou séance de traitement où le soignant et le patient se trouvaient au même endroit.

Comment ?

Le patient mesure, avec ou sans l'aide de quelqu'un d'autre, au moins le poids, la fréquence cardiaque, la tension artérielle et/ou la pression invasive de l'artère pulmonaire à peu près à la même heure chaque jour. Le travail peut être effectué via différents systèmes numériques qui transmettent les paramètres surveillés à une plateforme numérique. Cela peut être fait avec des appareils connectés automatiquement qui transmettent automatiquement les données à l' équipe de télésurveillance, sans que le patient n'ait rien à faire de plus. Si des appareils connectés automatiquement ne sont pas utilisés, les données sont saisies par le patient dans un app du système de télésurveillance puis envoyées à l' équipe de télésurveillance.

Équipe de télésurveillance

La télésurveillance est initiée depuis l'hôpital par une équipe composée d'un cardiologue spécialisé en insuffisance cardiaque et d'une infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque. L'hôpital doit au préalable demander une reconnaissance auprès de l’INAMI. L’infirmière en insuffisance cardiaque concernée doit avoir suivi une formation post-universitaire en tant qu’infirmière en insuffisance cardiaque. Celle-ci est organisée chaque année en collaboration avec l’organisme belge des infirmières en Insuffisance Cardiaque (BWGHFN), le Belgian Working Group on Cardiovascular Nursing (BWGCV) et le Belgian Working Group on Heart Failure (BWGHF). En savoir plus. 

Chaque hôpital qui effectue cette télésurveillance devra suivre au moins 50 patients par an.

Succession

L'évolution de ces paramètres est suivie par l'équipe chaque jour ouvrable pendant les heures de travail. En cas de valeurs anormales ou de nécessité d'une titration du traitement de l'insuffisance cardiaque, le patient sera contacté le jour ouvrable suivant pour ajuster le traitement, soit par conseil téléphonique, soit par un contrôle précoce à l'hôpital ou chez le médecin généraliste. Chez les patients atteints d' HFrEF, les doses cibles recommandées de bloqueurs neuro-hormonaux et la dose la plus faible de diurétiques qui maintiennent l'euvolémie sont recherchées le plus rapidement possible.

Cette télésurveillance n'est donc pas une surveillance continue, ni une centrale d'alarme. En cas de problèmes aigus ou si le patient ne se sent pas bien, lui-même ou son entourage doit immédiatement contacter le médecin généraliste, le cardiologue ou l'infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque.

Le médecin généraliste est tenu informé des évolutions importantes et/ou des ajustements du traitement via des rapports électroniques dans les 48 heures.

Combien de temps ?

La télésurveillance est utilisée pendant la phase de transition jusqu'à ce que l'état clinique du patient se stabilise. Au bout de quelques mois, la décision peut être prise d’arrêter la télésurveillance du poids, de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque. Dans les formes les plus graves d’insuffisances cardiaques avec un besoin chronique d’ajustement de la médication en fonction de paramètres fluctuants, cette télésurveillance pourra également être poursuivie pendant une longue période après accord de l’INAMI.

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