L'insuffisance cardiaque est une affection fréquente qui touche environ 2% des Belges avec une incidence annuelle de 15.000 nouveaux cas, elle est diagnostiquée à un âge moyen de 69 ans (chiffres de la Ligue Cardiologique Belge – 2016).
La prévalence de l'insuffisance cardiaque augmente avec l'âge.
Le nombre annuel de nouveaux diagnostics d'insuffisance cardiaque (incidence) dans l'ensemble de la population belge est de 194 pour 100.000 habitants (95% - IC 172-218). L'âge médian au moment du diagnostic est de 79 ans (82 ans pour les femmes et 76 ans pour les hommes).
Le nombre annuel de nouveaux diagnostics d'insuffisance cardiaque chez les personnes de plus de 50 ans est de 502 pour 100 000 habitants (95 % - IC 444-565), sans différence significative entre les hommes et les femmes.
Le nombre de patients souffrant d’insuffisance cardiaque ne fera qu’augmenter dans les années à venir.
Cela en raison de plusieurs éléments :
Plus d’un quart (26 %) des patients diagnostiqués avec une insuffisance cardiaque décèdent dans les 12 mois. Près de la moitié (46 %) décèdent dans les 5 ans.
Chez les hommes, le risque de décès dans les 5 ans suivant le diagnostic d'insuffisance cardiaque est plus élevé qu'après le diagnostic d'un infarctus du myocarde, d'un cancer de la vessie, d'un cancer de la prostate ou d'un cancer du côlon.
Chez la femme, ce risque est plus élevé qu'après un diagnostic de cancer du sein, d'infarctus du myocarde, de cancer du côlon et de cancer du col de l'utérus.
Avec 130.000 années de vie perdues prématurément, l'insuffisance cardiaque est l'une des principales causes de décès en Belgique.
Cette maladie représente non seulement un défi médical, mais aussi un défi économique en matière de soins de santé. Actuellement, 1 à 2 % du budget belge de la santé est consacré à la prise en charge de l'insuffisance cardiaque chronique. Les deux tiers de cette somme sont consacrés aux hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Plus d’un quart des patients (28,8 %) nécessitent un traitement en unité de soins intensifs pendant 3,8 jours en moyenne. Un peu plus de la moitié des patients (50,9 %) sont réadmis dans l’année suivant leur sortie de l’hôpital en raison d’une insuffisance cardiaque ou d’une autre maladie cardiovasculaire. L'intervalle de temps moyen entre deux admissions est de 3,2 mois.
Ces chiffres soulignent l’importance d’un traitement et d’un suivi optimal des patients souffrant d’insuffisance cardiaque, tant à l’hôpital qu’en ambulatoire. Réduire et éviter les hospitalisations est par ailleurs extrêmement rentable pour le système de santé.