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Tâches et points d'intérêt des psychologues et psychiatres lors du suivi ambulatoire d'un patient insuffisant cardiaque

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Tâches et points d'intérêt des psychologues et psychiatres lors du suivi ambulatoire d'un patient insuffisant cardiaque

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Général

Le diagnostic d’insuffisance cardiaque peut avoir un impact psychologique important, pouvant notamment se manifester par :

  • Comportement d’évitement.
  • Peur.
  • Problèmes de traitement.
  • Limitation sociale et isolement (diminution des contacts sociaux).
  • Limitation physique (ne plus oser faire d’efforts).
  • Anxiété et dépression.
  • Troubles du sommeil.
  • Diminution de la libido et problèmes sexuels.

Les patients ayant une personnalité de type D (« en détresse ») sont particulièrement à risque.

Ces manifestations psychologiques peuvent :

  • Altérer considérablement la qualité de vie du patient.
  • Compromettre les soins et l’observance thérapeutique des patients. Cela peut être davantage aggravé lors de fonction cognitive réduite, demauvaise compréhension de l'information ou d’un faible niveau d'alphabétisation.

Il est donc très important de détecter rapidement le patient atteint ou à risque et, si nécessaire, de pouvoir l'orienter vers une aide psychologique appropriée.

Dans le cas de cardiomyopathies provoquées par une toxicomanie (alcool, cocaïne…), une orientation ciblée vers une cure de désintoxication est indiquée.

L’aide des tabacologues est également cruciale pour arriver à se passer des habitudes tabagiques en cas d'insuffisance cardiaque.

Concrètement : à quoi faut-il faire attention ?

Discuter avec patient :

  • Valider la possibilité des symptômes et des plaintes physiques ressenties par le patient.
  • Écoute attentive face aux difficultés du patient vis-à-vis de son traitement
    • Ne pas minimiser, se moquer des difficultés rencontrées par le patient.
    • Attitude ouverte, disponible et vraie.
  • Justifier, rassurer et expliquer en quoi le traitement peut être difficile.
  • Évaluation de la perception de suivre un traitement adéquat et de la volonté de bien suivre son traitement.

Orientation vers une psychothérapie : vers qui s’orienter?

  • Centre de Soins de Santé Mentale ou Centre de Bien-être Général.
    • Psychothérapie lors difficultés psychologiques graves.
    • Difficultés sociales ou sociétales associées.
    • Liste d’attente de longue durée.
    • Adapté aux patients financièrement limités.
  • Psychologie de soins primaires
    • Psychologues subventionnés par le gouvernement.
    • Expansion possible dans le secteur des soins de santé.
    • Référence nécessaire par le médecin ou généraliste.
    • Disponibilités régionales différentes.
    • Liste d'attente de délai raisonnable.
    • Conseil psychologique ou aide de courte durée (8 séances /an).
    • Frais à la charge du patient ( 11 euros par séance).
  • Psychothérapie par des psychologues indépendants.
    • Suivi thérapeutique à long terme possible.
    • Remboursement limité de l'assurance maladie.
    • Coûts plus élevés pour le patient ( 55-75 euros par séance)
  • Psychothérapie possible en réadaptation cardiaque multidisciplinaire.

Interventions en psychothérapie

  • Coopération.
  • Traitement.
  • Psychoéducation.
  • Structuration.
  • Régulation des émotions.

Un psychologue peut, par exemple, vous accompagner concrètement pour :

  • le processus d'adaptation et l'apprentissage de la gestion de la maladie (“coping”).
  • apprendre des techniques de gestion de l’anxiété et/ou du
  • adapter le mode de vie (y compris l'arrêt du tabac ou le sevrage de la substance toxiques (alcool, drogues)).
  • de gérer des tensions relationnelles ou des questions autour de la sexualité et de l'intimité, par exemple à travers les thérapies de couple.

Certains patients souffrent de sentiments persistants de dépression ou d’anxiété, qui peuvent nécessiter une orientation vers un psychiatre. Un psychiatre peut prescrire des médicaments ou d’autres types de  traitement si nécessaire.

Remarque : vu le risque d'hyponatrémie induit par certains antidépresseurs tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), le taux de sodium doit être surveillé sous ce type de traitement.

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