Le diagnostic d’insuffisance cardiaque peut avoir un impact psychologique important pour le patient et peut engendrer:

• un comportement d’évitement.
• des peurs.
• une inhibition sociale et un isolement.
• une inhibition physique (notamment par crainte de réalisation d’efforts et activités).
• une dépression.
• des troubles du sommeil.
• une diminution de la libido et problèmes sexuels.

Les patients ayant une personnalité de type D (« en détresse ») sont particulièrement à risque.

Ces conséquences psychologiques peuvent :

• réduire davantage la qualité de vie.
• compromettre les soins et l’observance des patients, d’autant plus en cas d'altération des fonctions cognitives ou lors d’un faible niveau d’alphabétisation.

Une identification rapide de ces impacts psychologiques est donc essentielle afin d’orienter le patient vers une aide appropriée.

Dans le cas spécifique de cardiomyopathies provoquées par une toxicomanie (alcool, cocaïne…), une orientation ciblée vers une cure de désintoxication est bien entendu indiquée.

Un sevrage tabagique en tabacologie est également indispensable pour optimiser le mode de vie du patient insuffisant cardiaque.

https://www.tabacstop.be/comment-arr-ter/par-contacts-individuels/les-tabacologues?

Lors du contact avec le patient :

• Confirmez-lui la possibilité de plaintes physiques.
• Discutez du traitement et de ses éventuelles difficultés :
  • sans minimiser, sans moquerie ou humour déplacé et en gardant votre position de soignant.
  • expliquez les éventuelles difficultés du traitement.
  • évaluez le caractère adéquat ou non d'un traitement.
• Proposez une thérapie ou un accompagnement en cas de manifestation de signes de difficultés psychologiques.

• Services de Santé Mentale (SSM)
  • Psychothérapie pour difficultés psychologiques graves.
  • Liste d'attente de longue durée.
  • Gestion possible de difficultés sociales associées.
  • Adapté pour les patients limités financièrement.
• Psychologie de soins primaires
  • Psychologues subventionnés par le gouvernement.
  • Besoin de référencement médical par le généraliste/spécialiste.
  • Variations régionales.
  • Délai raisonnable d’attente.
  • Conseil psychologique ou aide de courtes durées (8 séances/an).
  • Frais à charge du patient = 11 euros par séance.
• Psychothérapie par des psychologues indépendants.
  • Suivi thérapeutique à plus long terme possible.
  • Remboursement limité lié à l'assurance maladie.
  • Coûts plus élevés pour le patient = 55-75 euros par séance
  • vind-een-psycholoog.be
• Psychothérapie en réadaptation cardiaque multidisciplinaire.

• Coopération.
• Traitement.
• Psychoéducation.
• Structuration.
• Régulation des émotions.

Un psychologue peut concrètement vous accompagner pour :

• le processus d'adaptation et l'apprentissage de la gestion de la maladie (adaptation, coping).
• apprendre les techniques de gestion de l’anxiété et du stress.
• ajuster le mode de vie (notamment via le sevrage tabagique et des toxicomanies (alcool, drogues)).
• gérer les tensions relationnelles et de sexualité par des conversations de couple notamment.

Lors de sentiments persistants de dépression ou d’anxiété, une orientation vers un psychiatre est nécessaire pour une prescription thérapeutique ou médicamenteuse plus lourde.

Remarque : le psychiatre prendra en compte le risque d'hyponatrémie lié à certains antidépresseurs tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Les niveaux de natrémie devront donc être surveillés étroitement pendant le traitement par un ISRS.