Dans l'amylose cardiaque ATTR, des dépôts amyloïdes se forment dans le myocarde en raison des monomères de la protéine transthyrétine (TTR) (= pré-albumine). La protéine TTR est normalement un tétramère (quatre protéines plus petites forment une grande protéine stable). Dans cette maladie, ces tétramères se décomposent en quatre petites protéines (monomères) qui précipitent sous forme de fibrilles amyloïdes.
En savoir plus : Cardiomyopathies spécifiques – amylose cardiaque.
Ces médicaments stabilisent ces protéines TTR instables afin qu’elles ne se décomposent plus en monomères et soient alors beaucoup moins susceptibles de précipiter dans le myocarde sous forme de dépôts amyloïdes. L'amylose existante ne disparaîtra donc pas ou seulement de manière minime avec ce traitement. Il est donc très important que cette thérapie soit commencée à un stade précoce de la maladie.
Médicaments:
Ralentir la progression de la maladie en empêchant le dépôt supplémentaire de monomères TTR dans le myocarde.
Essais :
Des effets bénéfiques similaires ont été démontrés avec les deux produits dans les études, en particulier chez les patients NYHA I-II :
Ces effets se maintiennent et augmentent après presque 5 ans de traitement par tafamidis ( ATTR-ACT LTE).
Ces effets n’étaient pas présents chez les patients atteints d’une maladie plus avancée et déjà classés dans la classe III de la NYHA.
Il n’existe pas encore d’études disponibles avec une comparaison directe entre le tafamidis et l’acoramidis.
Traitement des formes sauvages et héréditaires de l'amylose cardiaque ATTR à un stade précoce de la maladie, classe NYHA I ou II.
Produits disponibles :
Remboursement du tafamidis (Vyndaqel), en Belgique depuis 10-2021 :
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les personnes âgées ou présentant une insuffisance rénale.
Peu ou pas du tout.
Parfois, léger inconfort gastro-intestinal (flatulences, diarrhée).
Acoramidis : goutte.
Le traitement doit être commencé au stade le plus précoce possible de la maladie. Les patients qui sont déjà en classe III de la NYHA au départ ne sont plus éligibles au remboursement. En cas de signes d'insuffisance cardiaque progressive (évolution vers une classe NYHA III ou IV permanente), le traitement doit être arrêté et le remboursement sera annulé.
C'est un traitement très coûteux. Son utilisation rationnelle est nécessaire. Puisqu'il s'agit principalement d'un traitement à long terme avec seulement des bénéfices pronostiques après une période de traitement de plus d'un an et demi, cette thérapie ne doit être administrée qu'aux patients présentant :