Exercice: qu’est-ce qui est autorisé, qu’est-ce qui n’est pas autorisé ?
En général, l’exercice est bénéfique pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque. Une meilleure condition physique peut améliorer la capacité d’exercice. Vous serez moins susceptible d’être essoufflé, épuisé ou fatigué. De plus, l’exercice a également des effets positifs sur le reste de votre corps, y compris psychologiquement.
Toute forme d’exercice est bonne, à condition qu’elle soit pratiquée régulièrement et avec modération. Il est important que l’intensité de l’effort soit adaptée à la gravité de la maladie et aux symptômes d’essoufflement. Ecoutez votre corps pendant l’exercice. Allez-y à votre rythme et ne vous forcez pas si vous sentez qu'un effort devient trop difficile. Parfois, les conseils d'un physiothérapeute sont appropriés, éventuellement dans le cadre d'un programme de réadaptation cardiaque à l'hôpital ou dans votre région.
Conseils pour faire de l’exercice en toute sécurité en cas d’insuffisance cardiaque:
- Consultez votre médecin ou votre infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque. Discutez toujours de vos projets d’exercices avec votre médecin ou votre infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque avant de commencer. Ils peuvent vous conseiller sur le type d’activité le plus approprié et l’intensité d’activité sécuritaire.
- Commencez lentement. Commencez par des exercices légers et augmentez progressivement l’intensité à mesure que votre forme physique s’améliore. Écoutez toujours votre corps et ne vous forcez pas.
- Choisissez des activités adaptées telles que la marche, le jogging léger, le vélo, la natation ou le fitness. Cependant, évitez les exercices intenses ou les activités qui mettent trop de pression sur le cœur, comme l’haltérophilie.
- Surveillance. Surveillez vos symptômes pendant et après l'exercice. Si vous ressentez des douleurs thoraciques, des étourdissements, un essoufflement sévère ou d'autres symptômes inhabituels, arrêtez immédiatement et consultez votre médecin.
- Faites de l'exercice régulièrement, mais évitez le surmenage. Un entraînement fréquent et léger est préférable à un entraînement intensif occasionnel. Il est recommandé de faire des exercices d'intensité modérée pendant au moins 20 minutes au moins 3 fois par semaine.
- Pendant une séance d'entraînement :
- Ne faites pas d'exercice peu de temps après un repas. Attendez 1 à 2 heures après les repas avant de faire des exercices plus intenses.
- Faites attention à la météo. Les conditions météorologiques peuvent rendre l’effort plus difficile (ex : vent fort, pluie, brouillard). Évitez également de faire de l'exercice par temps très froid ou très chaud.
- N'allez pas seul dans des régions éloignées. Quelque chose peut toujours mal se passer, par exemple en raison d'un trouble soudain du rythme cardiaque ou d'un essoufflement accru. C'est pourquoi il est plus sûr quand quelqu'un se trouve à proximité. Se déplacer à deux est aussi plus agréable. N'essayez pas de faire de l'exercice avec quelqu'un qui exerce à un niveau supérieur. Si nécessaire, demandez à cette personne d’adapter son rythme au vôtre.
- Échauffez-vous avant de commencer un entraînement plus intensif, par exemple en marchant ou en courant légèrement. Votre corps doit disposer de suffisamment de temps (5 à 10 minutes) pour passer du repos à l’exercice. Cela aide à prévenir les blessures aux muscles ou aux tendons.
- Respirez détendu.
- Ne forcez pas : ne faites pas trop d’efforts.
- N’arrêtez jamais brusquement un entraînement intensif. A la fin, il faut se rafraîchir un peu en s'étirant, par exemple en marchant ou en faisant du vélo sans résistance. De cette façon, vous pouvez éviter d'avoir des étourdissements et des malaises dus à une baisse de la tension artérielle après l'arrêt de l'exercice. Si cela se produit, vous devez vous asseoir ou vous allonger à temps.
Arrêter de fumer / ne pas fumer
L'arrêt du tabac est fortement recommandé en cas d'insuffisance cardiaque car le tabagisme a un effet négatif important sur le cœur et les vaisseaux sanguins et peut aggraver l'évolution de l'insuffisance cardiaque.
La fumée secondaire peut également avoir des effets néfastes sur les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. La fumée secondaire, également connue sous le nom de tabagisme passif, fait référence à l'inhalation de la fumée du tabac provenant de la présence de fumeurs.
Voici quelques raisons pour lesquelles il est important d’arrêter de fumer et d’éviter le tabagisme passif pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque :
- Substances nocives présentes dans la fumée de tabac: La fumée de tabac contient de nombreuses substances nocives, notamment la nicotine, le monoxyde de carbone et d'autres composés chimiques. Ces substances peuvent contracter les vaisseaux sanguins, augmenter la tension artérielle et alourdir la charge exercée sur le cœur.
- Diminution de l'apport en oxygène: le monoxyde de carbone présent dans la fumée de tabac se lie aux globules rouges, réduisant ainsi la capacité du sang à transporter l'oxygène. Cela peut entraîner une réduction de l’apport d’oxygène au corps et au muscle cardiaque, obligeant le cœur à travailler plus fort et provoquant une augmentation des symptômes d’essoufflement.
- Risque accru de rétrécissement des vaisseaux sanguins: Le tabagisme est un facteur de risque connu de développement de l'athérosclérose, une maladie dans laquelle les artères se bouchent. L'athérosclérose peut réduire le flux sanguin vers le cœur, ce qui peut détériorer davantage la fonction cardiaque. Le tabagisme augmente également le risque d'infarctus aigu du myocarde, ce qui peut causer des dommages supplémentaires au muscle cardiaque déjà affaibli et aggraver encore plus l'insuffisance cardiaque.
- Risque accru de complications: Les fumeurs souffrant d'insuffisance cardiaque présentent généralement un risque plus élevé de complications, telles que des réadmissions à l'hôpital, une détérioration de la fonction cardiaque et une qualité de vie réduite.
- Améliorer la santé générale: Arrêter de fumer profite non seulement au cœur, mais a également des effets positifs sur la santé générale. Il réduit le risque d’autres problèmes de santé graves, comme les maladies pulmonaires et certains cancers.
L’arrêt du tabac est un élément très important du traitement de l’insuffisance cardiaque et peut améliorer considérablement le pronostic. Si vous ne parvenez pas à arrêter de fumer vous-même, il peut être utile de demander conseil à un tabacologue ou à votre médecin généraliste.
Peu de temps après avoir arrêté de fumer, l’essoufflement s’améliorera légèrement. Peu à peu, la toux, le mucus et la circulation sanguine s'amélioreront. Au fil des mois à 1 à 2 ans, le risque de crise cardiaque diminuera également considérablement.
Évitez l'alcool
L'alcool est nocif pour le cœur. Cela peut entraîner un mauvais fonctionnement du muscle cardiaque, une réduction de la fonction de pompe du cœur, des arythmies cardiaques et une augmentation de la pression artérielle. L'alcool peut donc provoquer ou aggraver une insuffisance cardiaque. Il faudra donc limiter son utilisation à un maximum de 10 verres standards répartis sur 1 semaine, de préférence sans consommation d'alcool 1 ou 2 jours par semaine. 1 verre d'alcool standard équivaut à 1 verre de 250 ml de bière blonde ou à 1 verre de 100 ml de vin. Un verre de bière lourde ou un cocktail contient plus d'alcool qu'un verre standard.
Moins vous buvez d’alcool, mieux c’est. Ne pas boire d’alcool ou n’en boire que quelques fois par an est le meilleur choix.
Si votre insuffisance cardiaque a été déclenchée par une trop grande consommation d’alcool dans le passé, il est préférable de ne plus boire d’alcool du tout à l’avenir.
Vaccination
Les infections des voies respiratoires sont particulièrement dangereuses pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque, car elles exercent une pression supplémentaire sur le cœur affaibli et peuvent donc déclencher un épisode d'insuffisance cardiaque progressive avec un risque plus élevé d'hospitalisation ou de décès. Il existe des vaccins contre certaines infections. Ceux-ci protègent contre les infections plus graves et réduisent le risque de complications (hospitalisation, admission en réanimation, décès).
Chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque, les vaccinations contre ces maladies sont recommandées :
- Virus de la grippe (grippe). Il est recommandé de répéter cette opération chaque année avant l'hiver.
- Pneumocoque. Il s’agit d’une infection bactérienne pouvant provoquer une pneumonie grave. Il existe différents vaccins et calendriers. Discutez-en avec votre médecin.
- Virus du COVID-19.
Les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque courent un risque plus élevé de complications graves liées à ces infections, ce qui fait de la vaccination une mesure préventive importante.
Conduite
Conduire peut être dangereux pour les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque. Un malaise soudain au volant peut provoquer un accident avec des conséquences potentiellement graves pour vous, mais aussi pour les autres.
Par conséquent, votre médecin peut vous demander de ne pas conduire votre voiture pendant plusieurs semaines, mois, voire pas du tout. Votre médecin évaluera vos antécédents médicaux et la gravité de votre insuffisance cardiaque pour déterminer s'il est approprié pour vous de conduire une voiture. Certains patients présentant une insuffisance cardiaque sévère persistante et/ou une arythmie cardiaque sont parfois déclarés inaptes à conduire à vie.
Il est important que vous soyez bien informé sur la façon de conserver votre mobilité sans prendre de risques. Voici quelques points importants à considérer :
- Écoutez votre corps. Si vous vous sentez fatigué, étourdi ou essoufflé, ce n'est pas le moment de prendre le volant. Prenez le temps de vous reposer et de récupérer avant de rouler.
- Médicaments et effets secondaires. Certains médicaments prescrits pour l'insuffisance cardiaque peuvent provoquer des étourdissements ou une somnolence. Soyez conscient des effets secondaires de vos médicaments et consultez votre médecin au sujet de leur influence sur votre capacité de conduire.
- Connaissez vos limites. Soyez honnête avec vous-même au sujet de vos capacités physiques. Si conduire devient trop stressant, envisagez d’autres options de transport, comme les transports en commun, le covoiturage, le transport des patients ou l’aide des amis ou des membres de la famille.
- N'oubliez pas: la sécurité avant tout. Votre sécurité et celle des autres sur la route sont une priorité. Si conduire ne vous semble pas une option sûre pour le moment, n’hésitez pas à explorer des alternatives. La sécurité passe avant tout.
Délai d’attente pour conduire après implantation/remplacement d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur
Après avoir implanté ou remplacé un défibrillateur ou un stimulateur cardiaque, vous pouvez être déclaré inapte à conduire pendant un certain temps. La durée de l'incapacité de conduire dépend du type de permis de conduire et de la nature de l'intervention. Les périodes sont décrites dans le tableau ci-dessous :
Vivre avec un dispositif implanté: stimulateur cardiaque ou défibrillateur
Points à considérer peu de temps après l’implantation du dispositif
- Le bras du côté de l’implant (généralement le gauche) doit être utilisé le moins possible pendant 2 jours. Il est recommandé de ne rien porter avec ce bras pendant les 10 premiers jours. Les mouvements plus extrêmes de ce bras (au-dessus de l’épaule et vers l’arrière) doivent être évités au cours du premier mois.
- Le pansement et la plaie doivent être maintenus secs, propres et stériles pendant 10 à 14 jours après l'implantation. Si le bandage semble bon, il ne doit pas être remplacé. La plaie doit toujours être inspectée par le médecin généraliste, avec retrait des points de suture si nécessaire.
- En cas de cicatrisation défavorable, le cardiologue traitant doit toujours être contacté pour discuter de la prise en charge ultérieure.
- Le dispositif doit toujours être vérifié par votre cardiologue traitant 1 à 2 mois après l'implantation, sauf si des problèmes surviennent plus tôt.
Points d'attention pour les patients équipés d'un défibrillateur ou d'un appareil type CRT
- Si vous recevez un choc :
- 1 choc, sans autre plainte: contacter le cardiologue traitant, l'infirmière en insuffisance cardiaque ou la clinique cardiaque par téléphone dans les plus brefs délais.
- 2 chocs ou plus en 24 heures ou 1 choc avec d'autres symptômes (malaise, douleur thoracique, essoufflement accru, hypotension, etc.): admission urgente à l'hôpital via les urgences pour surveillance et examen complémentaire.
- Ne conduisez pas de véhicule avant l’évaluation par le cardiologue.
- Dans certains cas, le défibrillateur peut émettre une alarme sonore ou vibrante (généralement la nuit ou à la même heure le matin). Cela peut indiquer des problèmes tels qu'un épuisement imminent de la batterie, un mauvais fonctionnement de l'appareil, certaines arythmies cardiaques, etc. Il est préférable d'analyser l'appareil le plus vite possible en consultation. En cas de symptômes tels qu'un évanouissement soudain, plusieurs chocs, des douleurs thoraciques, un essoufflement accru, etc., il est préférable de procéder à un contrôle urgent via le service des urgences.
- Chez les patients porteurs d'un appareil type CRT, ce traitement peut parfois également stimuler le diaphragme gauche. Vous pouvez alors ressentir des contractions musculaires rapides et régulières à la base de la cage thoracique gauche, semblables au hoquet. Parfois, ce phénomène dépend de la façon dont vous êtes assis ou allongé, par exemple uniquement lorsque vous êtes allongé sur le côté gauche. Consultez votre cardiologue si vous ressentez cela. Il est souvent possible de remédier ce problème en ajustant les paramètres de l'appareil.
Qu’est-ce que est autorisé et qu’est-ce que n’est pas autorisé avec un stimulateur cardiaque ou un défibrillateur?
- Un contact étroit avec une source magnétique puissante doit être évité. Cela pourrait perturber le bon fonctionnement de l'appareil. Des exemples de sources magnétiques sont les scanners IRM, la soudure, la bande magnétique IPAD, une plaque de cuisson à induction (à une distance < 0,5 mètre de l'appareil), etc.
- Les scanners IRM étaient autrefois interdits aux patients porteurs de stimulateurs cardiaques ou de défibrillateurs. Ceci est normalement possible avec les appareils actuels (implantés après 2010-2013). Il faut toujours vérifier si votre appareil peut être utilisé dans un scanner IRM avant de planifier cet examen. Les appareils modernes compatibles IRM sont programmés dans un mode compatible IRM avant l'examen IRM, puis reprogrammés aux paramètres d'origine.
- Le transport aérien ne pose aucun problème. Il est recommandé de ne pas passer par le contrôle de sécurité magnétique, mais d'être fouillé manuellement en présentant une carte d'identification de l'appareil.
- Les sports sont autorisés pour les patients possédant un tel appareil.
- Il est préférable que le patient porte un moniteur de fréquence cardiaque. Les efforts intensifs avec une fréquence cardiaque élevée supérieure à 140-150 par minute doivent être évités pour éviter les chocs inappropriés du défibrillateur.
- Les sports de contact comme le rugby ou les arts martiaux sont à éviter.
- Le tir à la carabine où la crosse du fusil est posée sur la batterie de l'appareil est interdit.
Travail
Aller travailler avec une insuffisance cardiaque comporte des défis. La possibilité et le moment de retourner au travail dépendent de la gravité de l’insuffisance cardiaque et du type de travail que vous effectuez. Vous devrez peut-être réduire vos heures ou effectuer un travail moins pénible. Parfois, une reconversion est nécessaire pour que vous puissiez exercer un autre travail plus réalisable.
Avec un bon accompagnement et les bons ajustements, il est souvent possible de retourner au travail.
Discutez-en avec votre employeur et, si disponible, avec le médecin du travail. Une assistante sociale hospitalière ou un encadrant de l'Équipe Spécialisée de Médiation (GTB) peut vous aider à discuter avec votre employeur pour trouver un emploi adapté à votre problème de santé. GTB collabore avec le VDAB et est responsable de l'accompagnement en matière de réinsertion professionnelle.
Voyager
Il est souvent possible de voyager avec une insuffisance cardiaque, mais cela dépend de la gravité de l'insuffisance cardiaque et de la stabilité de votre état. Il est donc difficile de donner des conseils généraux à ce sujet. Il est important que vous discutiez à l’avance des risques possibles avec votre médecin ou votre infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque.
Si vous vous sentez essoufflé sans rien faire ou au moindre effort, mieux ne pas voyager. Dans tous les cas, évitez les vacances en haute altitude ou dans des endroits très chauds ou humides. Le temps très chaud, en particulier, exerce une pression supplémentaire sur votre cœur et augmente le risque de déshydratation. Il est donc préférable de planifier les voyages au printemps ou en automne. Il faut également mieux éviter les longs trajets en avion. Enfin, choisissez une destination de voyage où il existe un bon système de santé.
Voyager est possible à condition d’être bien préparé et de prendre les bonnes mesures pour assurer sa santé.
- Une bonne préparation est très importante.
- Consultez votre médecin pour savoir si le voyage et la destination souhaitée sont adaptés à votre situation spécifique.
- Assurez-vous d’avoir une assurance voyage offrant une couverture médicale en cas d’urgence.
- Assurez-vous d'emporter ces éléments avec vous lorsque vous voyagez, de préférence dans votre bagage à main :
- un rapport médical récent (de préférence traduit en anglais ou en français).
- vos médicaments.
- une liste des médicaments que vous prenez.
- les coordonnées de votre médecin traitant ou de votre infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque.
- Localisez les établissements médicaux les plus proches de votre destination en cas d'urgence.
- Emportez suffisamment de médicaments avec vous pour la durée de votre voyage dans votre bagage à main. Emportez des réserves supplémentaires en cas de retard. Répartissez vos médicaments dans différents sacs pour réduire le risque de les perdre.
- Lorsque vous voyagez, il est préférable de prêter attention aux points suivants :
- Surveillez régulièrement votre santé pendant votre voyage. Si possible, surveillez davantage votre poids, votre tension artérielle et votre fréquence cardiaque. Surveillez les signes de rétention d’eau ou de déshydratation.
- Prenez le temps de vous reposer si nécessaire. Évitez les efforts excessifs.
- Les patients porteurs d'un stimulateur cardiaque ou d'un défibrillateur doivent avoir avec eux la carte d'identification du dispositif implanté. Présentez cette carte aux points de contrôle de sécurité à l'aéroport. Ils vous fouilleront alors manuellement au lieu de vous laisser passer le détecteur de métaux. L'utilisation d'une tige magnétique pour la détection des métaux doit également être évitée. Cela peut perturber le bon fonctionnement du stimulateur cardiaque ou du défibrillateur.
- Lors d’un voyage en avion, il est préférable de marcher régulièrement dans l’avion pour favoriser la circulation sanguine. Choisissez des sièges proches du couloir pour un accès plus facile.
- Lorsqu'on voyage en voiture, il est préférable de prévoir des arrêts réguliers pour se reposer, marcher un peu et s'étirer.
- Faites attention à votre alimentation et à votre apport hydrique, surtout lorsque vous voyagez dans un nouvel environnement. Limitez votre consommation de sel pour réduire la rétention d'eau. Surveillez votre consommation de liquide. Par temps chaud, il peut être temporairement nécessaire de boire un peu plus que d’habitude. Discutez-en avec votre médecin ou votre infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque. Si nécessaire, ajustez brièvement l'utilisation de vos diurétiques (médicaments pour uriner). Lire : utilisation dynamique des diurétiques.
- Soyez prêt aux changements d’altitude. Lorsque vous voyagez vers des endroits à plus haute altitude, prenez le temps de vous acclimater et évitez les efforts physiques excessifs. À haute altitude, il y a moins d’oxygène dans l’air, ce qui peut exercer une charge supplémentaire sur le cœur. Il est donc déconseillé de voyager à une altitude supérieure à 2000-2500 mètres, surtout si vous souffrez déjà d'essoufflement lors d'un effort à la maison. Discutez avec votre médecin si de telles vacances sont réalisables pour vous.
Sexualité
Nous comparons le sexe à un exercice normal et n’est donc pas dangereux. Cependant, l’insuffisance cardiaque peut affecter la sexualité. En raison d’une condition physique réduite, de l’essoufflement, de la fatigue et de certains médicaments, les relations sexuelles peuvent être plus difficiles qu’avant. La libido peut diminuer. Les hommes peuvent souffrir de dysfonction érectile.
Si votre état clinique est stable et que vous pouvez faire un effort léger à modéré (par exemple monter deux étages), vous pouvez normalement avoir des rapports sexuels en toute sécurité. Si vous vous sentez essoufflé au moindre effort ou au repos, mieux vaut éviter les relations sexuelles.
Il est important d’en parler à votre partenaire lorsque vous remarquez que la sexualité devient plus difficile. Si nécessaire, discutez-en avec votre médecin et/ou votre infirmière en insuffisance cardiaque. N’ajustez jamais vous-même vos médicaments pour le cœur si vous souffrez de dysfonction érectile ou si vous soupçonnez certains effets secondaires. Les bienfaits de ces médicaments qui prolongent la vie pour votre cœur sont plus importants.
Discutez toujours de la prise de médicaments pour favoriser une érection avec votre médecin. L'utilisation de sildénafil (Viagra) ou d'analogues (tadalafil, etc.) est généralement possible si l'insuffisance cardiaque est stable et si la tension artérielle n'est pas trop basse. Ces médicaments ne doivent pas être associés à des dérivés nitrés (par exemple Cedocard).
Quelques conseils pratiques :
- Soyez reposé avant d'avoir des relations sexuelles. Il est donc préférable de ne pas le faire immédiatement après un repas ou après d'autres activités physiques.
- Ne vous concentrez pas sur la performance mais sur l'intimité, les préliminaires et les câlins.
- Offrez un environnement familier et détendu.
- Évitez les conditions extrêmes, comme une pièce trop chaude.
- Assurez une position confortable.
- Coordonnez les relations sexuelles avec la prise de diurétiques. Il est préférable de ne pas avoir de relations sexuelles pendant les premières heures suivant la prise de diurétiques.